Observation d'un temps confiné

Petites rencontres-questions au coin de mon appartement :

 

1. Effet miroir :

Qu'est ce que je préfère confiner, enfermer, par peur du risque et du danger ?

 

Combien d'espaces, de parts d'ombres, de montres-émotionnels intérieurs, je préfère enfermer, ne pas rencontrer en moi ?

Combien d'espace intérieurs j'évite de ressentir quand autrui les éveille en moi ?

 

Pendant cette période, j'ai rencontré des espaces, que j'avais peu pris le temps d'écouter, d'accueillir et encore moins d'aimer. J'ai mieux compris certains fonctionnement inconscients.

J'ai surtout accepté de voir qu'il y a souvent un paradoxe entre mes désirs les plus élevés et les désirs de ces parts intérieures oubliées.

 

 

2. Potentiel de nuisance :

Quel facteur de risque, puis je être et craindre pour moi ou les autres ?

 

Si l'autre est un potentiel danger, un autre peut aussi être, en apparence, la solution pour éviter ce danger. Cela installe beaucoup d'inquiétude sur l'impact que l'on imagine que l'autre, la situation peut avoir sur notre vie et que nous pouvons avoir sur la vie des autres.

Il y a depuis ce paradigme, dans le système de soin, une inquiétude et des attentes qui touchent aussi bien les soignants et les patients.

Le soignant aimerait que le malade ne s'entoure pas de facteurs de risque et le malade aimerait que le soignant trouve une solution rapide et confortable à son mal.

 

Aujourd'hui, je crois que chacun porte en soi les portes de sa guérison. Outre l'accès à la guérison, je crois aussi que chacun est responsable de son vécu, par le positionnement choisi face à cette situation. Chacun est aussi en mesure de recevoir les solutions les mieux adaptées, à chaque fois que cela sera nécessaire, en écoutant les signaux du vivant en soi.

Bien sur que les soignants ont des connaissances qui peuvent être un des moyens qui potentialise les processus de guérison. Et chacun peut respecter des gestes de bon-sens (hygiène, par exemple) qui restent intéressant à pratiquer chaque fois que c'est utile.

 

 

3. Futur imprévisible 

 

Le virus m'a rappelé que finalement, on ne peut jamais savoir exactement ce que demain réserve à vivre. Les projets, les projections et les attentes pour le futur sont uniquement des idées, souvent issus de souvenirs, de comparaisons et rarement d'un intuition neuve.

 

Face à ce sentiment d’imprévisibilité et d'inconnu, il y a, d'après moi, 2 choix possibles : 

 

Soit je choisis la peur et le contrôle :

 

Dans cette perspective, ne sachant pas si demain sera joyeux ou effrayant, je vais organiser aujourd'hui pour éviter les ''facteurs de risques'' et les imprévus désagréables... Tout en maintenant une anxiété du fait de la peur face à ce risque, que je ne veux pas courir.

Cela encourage à rechercher l'information rassurante de manière frénétique :

Quand est ce que je pourrais enfin m'appuyer sur une solution efficace, afin de ne plus m'inquiéter?

Quand est ce que cette période désagréable va enfin passer, pour retourner à un état de contrôle gérable ?

Une fois la crise passée, l'inquiétude, comme tout processus utilisé au service de la peur, sera juste reporter sur un autre élément sans solution efficace et anxiogène.

 

Soit je choisis la confiance et la foi :

Dans cette perspective, ne sachant pas si demain sera joyeux ou confrontant, je cultive la confiance que mon vécu correspond à ce que je suis capable de vivre.

J'ai foi que la vie est abondance et au service du déploiement de la joie, de la paix et de l'amour.

Je choisis d'être consciente et responsable de mon vécu.

Je demande à incarner l'humilité, un vrai "je ne sais pas" qui se mets au service de la vie, sans à-priori.

J'accueille ce qui est, avec bienveillance et je joue le jeu du moment avec un esprit de découverte du soi.

Je lâche prise sur les attentes de résultats.

 

Même si j'ai très envie de vivre en choisissant seulement la confiance face à l'inconnu, je sais que je me laisse encore embarquer dans des processus de peur, de contrôle, de doute et d'inconscience. Ces processus ont été tellement joué qu'ils me semblent plus naturels que les signaux qui me guident vers la conscience...

 

Quand le doute revient alors voici quelques questions, que je me pose :

Qu'est ce que je veux vraiment ?

Ai je foi en la vie ? Est ce que je crois que l'essence du vivant est joie et amour ?

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