Choisir la bienveillance pour son corps

Je sens une aspiration à faciliter la bienveillance dans sa vie, avec la vie, à travers le corps et pour le corps.

 

Qu'est ce que j'entends par bienveillance ?

 

La bienveillance est, d'après sa définition, la capacité à se montrer indulgent, gentil et attentionné envers autrui d’une manière désintéressée et compréhensive.

 

Êtes-vous indulgent face aux informations qui traversent votre corps ?

Êtes-vous attentionné face aux signaux que vous envoie votre corps ?

Êtes-vous compréhensif quand votre corps ou le vivant qui l'anime ne fonctionne pas comme vous avez décidé ?

 

     J'avoue que pendant longtemps je n'avais jamais envisagé la possibilité de ressentir de la bienveillance vis à vis de mon corps. Comme beaucoup, j'ai jugé certaines informations comme''pas sympathiques''. Qui n'a jamais jugé ce qu'il voit dans son miroir ou ce qu'il perçoit : volume inadapté à ses critères esthétiques, peau trop sèche ou trop grasse, tonus trop mou ou trop tendu, cheveux pas de la bonne couleur ou de la bonne texture et qui n'a jamais critiqué son corps en cas de défaillance, de fatigue ou de maladie... J'ai constaté autour de moi, un souhait d'anesthésie, de la part de nombreuses personnes, pour ne plus ressentir les informations désagréables et ainsi fonctionner coute que coute. Tout cela afin de continuer à suivre des désirs multiples et volontairement définis, quand bien même le corps est à bout de souffle.

 

Pourquoi la bienveillance pour son corps ?

 

Parce que cette attention tendre et gentille est pour moi la première étape pour créer un lien avec son corps et ensuite pouvoir entendre et dialoguer avec le vivant qui l'anime.

Parce que nous vivons chacun toute notre vie terrestre avec ce corps (chaque corps étant différent même si ils sont connectés), alors autant devenir ami avec lui,

Parce que la vie qui vous traverse s'exprime dans votre corps (et pas celui du voisin), alors autant pouvoir décrypter son langage pour suivre vos élans joyaux plutôt que les cercles vicieux réactifs produits par la peur.

Parce que chacun a une note à apporter et à offrir au monde, grâce, entre autre, aux possibilités permises par son corps, alors autant connaitre ses atouts et les développer, plutôt que se désespérer ne pas être comme quelqu'un d'autre.

Parce que vivre avec de la bienveillance pour son corps, c'est aussi s'ouvrir à accueillir son vécu et accueillir chaque être qui entre dans sa vie avec la même bienveillance.

 

Comment faire ?

La bienveillance = un accueil inconditionnel + une attention aimante + une réponse aux besoins qui s'expriment adaptée et responsable

 

L'image qui me vient est celle de la mère attentive à un jeune enfant. Elle l'accueille là, où il en est.

Chacun peut s'accueillir là ou il en est, selon ce que le vécu de l'instant vient réveillé. En effet, votre corps est un réceptacle d'informations, dont certaines restent figées (dans vos tissus, vos os et vos cellules) suite à des traumatismes ou des sidérations ressenties, à différentes époques de votre vie. Alors quelque part, votre corps garde en stock la mémoire de tous vos âges. Il possède ainsi un lien avec vos zones d'inconsciences psychiques. Vous pouvez vous adresser à lui comme un nourrisson, certaines parties entreront en résonance, ou comme un jeune enfant de 2 ou 3 ans ou comme un enfant de 7-8 ans...

 

Accueillir revient à accepter d'aller rencontrer l'émotion associée à ce vécu, non plus l'analyser, la justifier mais juste la chérir, l'embrasser tendrement.

 

La bienveillance passe aussi par entendre et prendre soin des besoins exprimés, le corps est l'espace de nos besoins physiologiques : boire, manger, dormir, bouger, avoir chaud, être propre...

Certaines personnes ont réussis à dépasser certains de ces besoins de manière temporaires ou définitive. Il est donc possible de constater que les besoins naturels physiologiques sont ajustables.

Chacun peut jouer si un élan existe pour rencontrer le plus grand que soi à travers la libération de certains besoins. Si l'élan est là, ce n'est plus dans le déni de ses besoins mais dans leur plein dépassement conscient. Par contre, je vois plus souvent un déni des besoins de repos, de boire, de bouger pour des raisons d'efficacité professionnelle ou par désintéressement.

 

Avant de vouloir les dépasser, savez vous écoutez, avec bienveillance vos besoins physiologiques ?

 

Avez-vous expérimenté ce qui est bon pour vous ?

Mangez vous par habitude familiale ou avez vous rencontré les gouts et les aliments qui vous mettent en joie et font du bien à toutes vos cellules ?

Avez vous choisi des activités physiques par peur que votre corps ne sois pas comme vous voulez ou bien au contraire pour le plaisir de vivre certains ressentis ?

Et si certaines activités ne sont plus possibles pour des raisons de douleurs ou gênes physiques, acceptez vous que d'autres possibilités de bouger existent ?

 

Si vous sentez que choisir la bienveillance est une aspiration mais que cette décision est freinée par des peurs, des croyances ou des aspirations contraires, parlons en, expérimentons-ensemble les bénéfices de la douceur et du dialogue avec le corps.

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